République démocratique du Congo
À plus de 1000 km de la République démocratique du Congo, Rashid Abdi reste très attentif à l’évolution du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo.
Rashid Abdi est un analyste politique et chercheur qui travaille au sein du groupe de réflexion Sahan, basé à Nairobi, au Kenya. Selon lui, la gravité de la situation en RDC devrait pousser la communauté internationale à réagir.
Le spécialiste pointe particulièrement du doigt les États-Unis, qui d’après lui, ne devraient pas rester silencieux face à la montée des violences et à l’avancée du M23.
"Ce conflit revêt de multiples dimensions, c'est un théâtre géopolitique de confrontation entre plusieurs acteurs, il y a des ressources minérales stratégiques en jeu, les gens se battent pour le butin, pour savoir qui contrôle quoi et donc, les États-Unis ne peuvent pas se permettre d'être des spectateurs. Ils doivent s'affirmer davantage. Ils doivent mettre en œuvre toute leur capacité à réunir toutes ces parties et à mettre en place une sorte de processus de paix. Ils doivent aussi pour faire pression sur les différents protagonistes", observe-t-il.
Cette mise en garde intervient alors que les rebelles du M23 ont affirmé avoir pris le contrôle de Goma, la plus grande ville de l'est du Congo. Le gouvernement congolais a par la suite déclaré que l'avancée des rebelles constituait une "déclaration de guerre".
"La crise en République démocratique du Congo est très profonde. Le risque de voir ce conflit s'étendre à de nombreux États voisins est très élevé. Le Rwanda est fortement impliqué en RDC et, à l'heure actuelle, nous entendons parler de la prise de Goma. Il s'agit d'une situation potentiellement explosive. Dans une situation normale, l'Amérique aurait été l'un des premiers pays à intervenir et à publier un communiqué. Jusqu'à présent, nous n'avons pas vu le président américain Donald Trump manifester un intérêt pour le pays, mais ce n'est probablement qu'une question de temps", ajoute l’analyste.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné les avancées du M23 dans une déclaration faite dimanche dernier et a exhorté les rebelles à se retirer du territoire qu'ils revendiquent.
La recrudescence de la violence a tué au moins 13 soldats de la paix au cours de la semaine écoulée, et la population congolaise continue de fuir.
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